Attractivité de l’audit : les cabinets jouent la variété pour recruter et fidéliser

Attractivité de l’audit : les cabinets jouent la variété pour recruter et fidéliser

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Comme en expertise comptable et dans d’autres métiers, les cabinets peinent à recruter des auditeurs légaux. La Compagnie nationale des commissaires aux comptes lance d’ailleurs régulièrement des campagnes de communication à destination des jeunes, pour vanter le métier. Pascal Ferron, dirigeant du groupe Fimeco (Walter France, 280 collaborateurs), constate dans un sourire : « Nous ne sommes plus dans la même situation qu’il y a 20 ans ! Les auditeurs aiment toucher à de multiples sujets, zapper. Cela vaut pour leurs dossiers comme pour leurs employeurs ! » D’où la nécessité de proposer des tâches variées, ce qui représente d’ailleurs le premier argument avancé par les cabinets.

« Entre les mandats de PME, ceux de grosses sociétés et les différents secteurs abordés, les auditeurs travaillent sur une diversité de dossiers », confirme Florent Burtin, dirigeant d’Afigec (330 collaborateurs). Même pratique chez Fimeco, ainsi qu’au sein du cabinet Crowe RSA (160 salariés) qui s’attache, lui aussi à proposer, à ses quelque 30 auditeurs, un vaste éventail d’interventions : « Quand ils arrivent en entretien, les futurs auditeurs demandent très souvent ce qu’ils vont faire en plus de l’audit légal, relate Khaled Sabri, associé en charge de l’audit chez Crowe RSA. Ils aiment être confrontés à de nouvelles missions, être «challengés» et voir autre chose. C’est pourquoi nous ne les spécialisons pas : ils abordent tous les secteurs en Cac (tertiaire, industrie, associatif…). Et par ailleurs, ils ont l’occasion de pratiquer de l’audit contractuel, par exemple des audits d’acquisition grâce à notre département Transaction Services. Nous sommes également sollicités pour du «risk management» et notamment des audits de fraude, ce qui suscite toujours beaucoup d’intérêt parmi les collaborateurs ».

Ouvrir des perspectives

Muscler les compétences des collaborateurs, enrichir leur expérience : cela passe aussi par la pratique de plusieurs métiers. « Nos collaborateurs travaillent à la fois sur des dossiers d’expertise comptable, d’audit et de conseil, explique Pascal Ferron. Cela nécessite bien sûr d’avoir une certaine tournure d’esprit et d’adopter la bonne approche mais c’est très demandé. Et cela permet aussi aux collaborateurs d’affiner leurs choix : certains décident, au fur et à mesure, de se consacrer davantage à la comptabilité ou au Cac, en connaissance de cause ».

Une autre tendance se profile : les missions liées au développement durable. « Avec la transposition de la directive CSRD en droit français le 6 décembre dernier, on sent que la pression monte dans les entreprises et nous sommes sollicités pour des audits sur les performances extra-financières », indique Khaled Sabri. Qui reconnaît que les sujets RSE font briller les yeux de la jeune génération d’auditeurs, en quête de sens. Afigec partage ce constat et met en avant sa qualité d’Organisme tiers indépendant et ses missions telles que le bilan carbone ou encore l’accompagnement dans le déploiement de la stratégie RSE : « Cela ouvre des perspectives différentes aux auditeurs et leur apporte une valeur ajoutée », souligne Florent Burtin. Un autre argument est la possibilité de  travailler à l’international : pour les filiales de sociétés étrangères implantées en France ou alors, via le réseau d’appartenance du cabinet (Crowe, Walter, etc), avec des membres issus d’autres pays.

Ambiance de travail

La crise Covid a contribué à généraliser le travail à distance, ce qui gomme l’un des reproches qui était souvent fait au métier de Cac : la mobilité à outrance. « C’en est fini de courir pour attraper un train avec 2 valises et des classeurs qui débordent ! », sourit Khaled Sabri. Des outils métiers modernes pour l’audit et des outils supports pour l’extraction des données et la communication avec les clients : tout cela permet de fluidifier la pratique. Et de rendre les rendez-vous sur le terrain plus fructueux car ils s’effectuent accompagnés d’un collègue ou d’un N+1 pour l’aspect formateur. « Nous avons aussi des clients qui demandent à nous voir physiquement », précise Pascal Ferron. Enfin, l’esprit d’équipe, l’entraide au sein du cabinet constituent aussi des arguments. Et s’il est difficile de démontrer l’existence d’une bonne ambiance en phase d’embauche, les cabinets qui travaillent leur image et leur marque employeur ne manquent pas de communiquer sur les événements organisés en interne et la convivialité.

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Olga Stancevic
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Entre diversité des mandats de Cac, pratique de l’audit contractuel, missions liées à la RSE et conditions de travail, les cabinets d’audit font valoir la pluralité des tâches pour recruter et garder leurs salariés. Retours d’expérience de trois acteurs.
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